vendredi 5 avril 2019

Snap killer



Après un premier roman policier, Stabat murder, où Sylvie Allouche nous avait présenté une jeune commissaire, Clara Di Lazio et son équipe, l’autrice remet en selle ses personnages. Il s'agit cette fois du meurtre d'un adolescent, mis en scène d'une façon particulièrement macabre, dans la cour de son lycée. C'est le gardien qui a découvert son corps le dimanche matin en sortant faire pisser son chien…

Potentiellement, il y a donc un millier de coupables, entre les 980 lycéens, les enseignants, le personnel administratif. L’enquête ne s'annonce pas simple, au pays des multiples embrouilles adolescentes.

Le roman d’ailleurs prend une sorte de faux départ, six mois plus tôt, avec l'histoire aussi courte que dramatique d'une jeune fille, Garance, victime de cyber-harcèlement et qui se suicide dès la page 33. Affaire non élucidée à l’époque.

Le lecteur, informé de cet élément, a une longueur d'avance sur la commissaire et va donc attendre patiemment que celle-ci fasse le lien entre les deux affaires, ce qui ne tarde pas.

Entre temps, Liliana dite Lilo, une nièce perdue de vue depuis un certain temps fait une irruption spectaculaire dans la vie déjà bien mouvementée de sa tante Clara. Que faire d'elle ? La renvoyer chez sa mère à Saint Malo d'où elle vient de fuguer ? Après une concertation délicate avec sa sœur Lisa, Clara décide de garder Lilo quelque temps à Paris et charge Louise, sa jeune assistante, de lui faire découvrir la  capitale.

Au fil de l'enquête, plusieurs suspects se détachent et s'avèrent être des fausses pistes comme dans un classique roman policier. Mais pour Clara, les choses prendront un tour vraiment dramatique, au point de lui faire péter les plombs, quand sa nièce est enlevée.

Sylvie Allouche conduit son roman à toute allure dans Paris, sirène et gyrophare allumés. Avec Clara, elle confirme le portrait d'une femme flic aussi explosive que professionnelle, et entourée de collègues aux tempéraments suffisamment trempés chacun dans son style pour supporter, dans tous les sens du verbe, leur patronne. 

Autant dire que Snap killer se lit d'une traite comme tout bon polar et qu'on attend de pied ferme les prochaines enquêtes de la commissaire Clara Di Lazio, avec Clément, Louise, Nathan et Gauthier…

Écouter cette chronique (extrait lu à 2:11) :


Snap killer – Sylvie Allouche – Syros - 2019 (298 pages, )


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