Avec Le pays de sable, l'école des loisirs vient d'éditer la sixième des Histoires naturelles de Xavier-Laurent Petit. Comme le souligne la présentation de l'éditeur, chacun de ces livres est « à la croisée de la fiction et du documentaire », sortes d'aventures écologiques auxquelles ses jeunes personnages sont confrontés, à la rencontre d'une nature tantôt accueillante tantôt sauvage, qui paraît souvent menacée.
Je vous avais présenté ici même, il y a déjà cinq ans, Les loups du clair de Lune, qui se passait en Tasmanie, la grande île au sud-est de l'Australie. Le pays de sable où Xavier-Laurent Petit nous entraîne cette fois, c'est le Sahara mauritanien.
Khadija revient au pays après quinze années d'absence. Elle a fait ses études en France, est devenue médecin, s'est mariée, mais son fils Yani n'a jamais rencontré son grand-père Hassen Ibn Alhamazen que tout le monde appelle dans son pays Mossi, qui veut dire « Maître »
Yani a dix ans, il est très impressionné par ce grand-père, qui très vite veut l'emmener en expédition dans le désert. Évidemment, Mossi tiendrait à partir seul avec son petit-fils, il a tant de choses à rattraper avec lui. Et puis, il est question d'une initiation, entre hommes, à la vie du désert. Khadija, qui en connaît les dangers, va-t-elle laisser Yani partir sans elle ?
Une fois cette question résolue, Yani se retrouve embarqué au cœur du désert où il va découvrir le métier de son grand-père : chamelier et la vie par 50° C, la soif, la faim, les étoiles qui guident les caravanes la nuit..
Yani va s'apercevoir à son corps défendant que le désert n'est jamais entièrement désert et surtout qu'il n'est pas peuplé que de gens recommandables...
Mossi met à l'épreuve son petit-fils comme s'il voulait en faire son successeur et l'ajouter à la lignée familiale des chameliers, de père en fils. Ce n'est pas tout à fait le projet de Yani ni de sa mère, mais en quelques jours, Yani va faire des découvertes fondamentales qui lui serviront toute sa vie. Mise à l'épreuve elle aussi par son père, Khadija n'aura de cesse de lui démontrer qu'elle a conservé en elle ses enseignements, répétant, comme une antienne filiale : « Abba, je n'ai rien oublié ».
Xavier-Laurent Petit dépayse radicalement son jeune héros et nous avec lui, nous offrant un superbe roman d'apprentissage et une leçon de dépouillement de soi.
Pour écouter cette chronique (extrait lu à 02:28) :
Le pays de sable (Histoires naturelles) – Xavier-Laurent Petit – Neuf de l'école des loisirs (203 pages, 12 €)
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