vendredi 5 juin 2020

The Ickabog



Pour la seconde fois en moins d'un mois - la première, c'était L'île, de Vincent Villeminot - je vais vous parler d’un livre qui n’existe pas encore. En littérature jeunesse, même à demi-déconfiné, il est en effet difficile de passer à côté de l’événement du moment. 

Pour les enfants confinés, J.K. Rowling soi-même vient de sortir de son grenier un conte qu’elle avait commencé à raconter aux siens il y a une dizaine d’années, The Ickabog. Elle l’a relu, remanié, puis elle a repris les passages que ses enfants, devenus grands, lui ont dit avoir particulièrement aimés. Et maintenant, elle le publie, en ligne, gratuitement, jusqu’au mois de juillet. Il est traduit au fur et à mesure en italien, espagnol, allemand, portugais (Brésil) et... français, cette version ayant été confiée à la plus anglaise des autrices françaises, Clémentine Beauvais, fan de la première heure de son illustre consœur et qui vient d'exprimer sa joie et sa fierté devant cette « Magickabogiganouvelle »... 

Un livre sera tiré de ce feuilleton et publié au mois de novembre, qui sera illustré par les gagnants d’un concours lancé parallèlement à la parution du conte. J.K. Rowling a décidé d’en abandonner les droits au profit des personnes affectées par le coronavirus.

Cette histoire, destinée aux enfants à partir de 7 ans, n’a rien à voir avec la célèbre saga Harry Potter de la même autrice. L’action se passe dans le royaume de Cornucopia où règne le roi Fred Sans Effroi, un jeune souverain sans histoires à la tête d’un petit pays prospère « qui semblait marcher tout seul. » Il n’y aurait pas eu grand-chose à raconter sur ce roi sans souci s’il n’avait eu deux amis, Lord Crachinay et Lord Flapoon, qui vivaient à ses crochets et lui servaient de (mauvais) conseillers à leurs heures. S’il n’y avait eu aussi aux franges du royaume de Cornucopia, une zone marécageuse où vivaient quelques sujets un peu frustes et une créature, l’Ickabog, peut-être pas si légendaire que ça, même si elle semblait surtout vouée à intimider les enfants turbulents. En tout cas, dans tout le royaume, on devait à l’Ickabog cette sentence que les parents prononçaient chaque soir à leurs enfants en les couchant : « Ne laisse pas l’Ickabog te grignoter l’orteil ».

Je vous laisse découvrir les premiers chapitres de The Ickabog. Huit sont publiés en français à ce jour. Les petit•es Anglais•es n’ont pour le moment que deux chapitres d’avance. « Once upon a time… » ou « Il était une fois...», à vous de choisir ! 

Les étincelles invisibles

  Nous sommes à Juniper, un petit village écossais proche d’Edimbourg. Adeline, dite Addie, a 11 ans et deux sœurs jumelles plus grandes, Ni...