vendredi 24 juillet 2020

Serial Tattoo

Les promesses de l'été (3)


Si vous aimez les séries policières et si vous avez apprécié Snap killer, le précédent roman de Sylvie Allouche, vous retrouverez sûrement avec plaisir (et frisson) l’équipe réunie autour de la commissaire Clara Di Lazio, Clément, Gauthier, Louise et Nathan, cinq policiers unis comme les doigts d’une main.
 
Cette fois, Clara va devoir plonger dans l’univers glauque et nocturne du trafic d’êtres humains lorsque qu’elle croise dans son commissariat une Nigériane qui lui avoue qu’elle vient de vendre sa fille aînée, Shaïna, pour renflouer sa famille. À qui et pour quoi ? Pour l'heure, il y a 30 000 euros dans un sac de voyage que la maman, en plein désarroi, a rapportés au commissariat comme preuve de sa « transaction ». Le temps qu’Ayo Madaki raconte les drames et les persécutions qui l’ont amenée à fuir son pays pour sauver ses trois filles avec elle, Clara va s’apercevoir que la disparition de Shaïna est plus compliquée qu’elle n’en a l’air.

L’enquête commence sans beaucoup d’éléments, et puis Clara, pour une fois, semble perturbée par sa vie privée, ce qui amuse et intrigue son équipe. Les sœurs de Shaïna, d’abord muettes, vont livrer quelques informations précieuses à Louise, la jeune policière qu’on avait vu « faire ses classes » dans Snap killer. Une incursion en soirée au Bois de Boulogne place l’équipe de Clara face au monde de la prostitution dans lequel la commissaire pense trouver une piste qui la mènera à Shaïna. Sauf que ce monde-là n’est pas le sien, mais celui de la BRP, la brigade de répression du proxénétisme, avec laquelle elle va devoir s’entendre. Petit aperçu sur les rivalités entre policiers…

L’enquête doit aller très vite, car le temps est sans doute compté pour Shaïna. Sylvie Allouche conduit son récit à cent à l’heure, souvent à la limite des capacités de la petite équipe, qui, de planques en filatures, ne dort plus beaucoup. Surtout quand Louise propose une solution audacieuse et risquée pour remonter le fil ténu qui pourrait les relier encore à la jeune Nigériane disparue… Fil qui va passer par une artiste, une tatoueuse russe, et les mener jusqu’au bord de l’horreur.

Pour écouter cette chronique (extrait lu à 02:38) :



Serial Tattoo – Sylvie Allouche – Syros – (362 pages, 16,95 €) - parution le 20 août 2020.

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