vendredi 17 février 2023

Classe de volcan

 


Si vous avez des enfants ou des petits-enfants, et même si vous n’en avez pas, vous avez sûrement entendu parler de « classe de neige » ou de « classe de mer », ces parenthèses dans l’année scolaire que certaines écoles accordent à leurs élèves des classes primaires. Il est moins sûr qu’il ait été question de « classe de volcan ». C’est pourtant vers cette destination grondante et fumante que onze jeunes élèves embarquent un jour avec leur institutrice, à bord d’une sorte de gros coléoptère jaune à hélices. J’ai bien dit onze, et vous aurez bien soin de les recompter au fil de cette expédition trépidante, comme le fait régulièrement tout accompagnateur digne de ce nom.

Comme le volcan est en activité, notre groupe est entièrement équipé de combinaisons ignifugées, qui fait ressembler chaque élève à un astronaute.  L’île est fleurie et verdoyante et dès l’arrivée, un élève s’attarde à contempler de belles fleurs rouges, dont il compose un bouquet.

Et voilà notre petite bande qui franchit une coulée de lave refroidie sur un pont de singes. Une petite pause avant d’attaquer le flanc du volcan permet à chacun d’observer, de filmer, de photographier, de prendre des notes.

Et l’escalade commence, le long d’une coulée de lave, encore brûlante celle-là, pendant que notre petit fleuriste amateur, qui a donné une de ses fleurs à son institutrice, essaie de préserver son bouquet tant bien que mal avec ses mains gantées.

Au sommet, la vue du cirque est splendide. Un petit lac de lave s’est formé au fond du cratère, qui s’écoule jusqu’à la mer par une cheminée latérale.

Mais la promenade est déjà terminée. Il faut redescendre. Oh, mais un coup de vent emporte le bouquet vers le fond du cratère. Que va faire notre petit fleuriste ? Imprudent, il se penche pour attraper une première fleur, dérape, glisse sur le derrière et se retrouve au fond du cratère, séparé du groupe qui ne s’est aperçu de rien. Que va-t-il se passer ? Va-t-il rester seul ? Son institutrice recomptera-t-elle son groupe avant de redécoller ? Je ne vous raconte pas la suite.

C’est l’Américain John Hare qui a eu l’idée de cet album coloré sans paroles, qui vous réserve quelques surprises. Il n’est pas utile de savoir lire pour raconter l’histoire beaucoup mieux que je viens de le faire. Et si cet album vous plaît, sachez que John Hare a aussi dessiné chez le même éditeur une « classe sous-marine » et une « classe de Lune ». Embarquements immédiats !

Pour écouter cette chronique :


Classe de volcan, de John Hare est un album sans paroles de 48 pages, édité par Pastel, 14 €.


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