vendredi 21 février 2020

Lou après tout - III. La bataille de la Douceur



C’est avec un gros volume de plus de 500 pages que Jérôme Leroy conclut sa trilogie, Lou après tout, dont je vous ai présenté les deux premiers tomes [1]. C’est une Lou désormais âgée qui raconte la suite et la fin de l’histoire ouverte par le Grand effondrement du 13 juin 2040, 21h47. Elle a trouvé enfin la paix parmi les Amis de la Douceur, communauté refondée par des survivants réfugiés au flanc du Massif central.

A la fin du deuxième épisode, on avait laissé Lou s’enfuir de la communauté de Wim dirigée par un leader aussi autocrate que charismatique. Lou ne partait pas seule : Amir avait décidé de quitter Wim par amour pour elle, Maria, en partie responsable de l’attentat numérique qui avait provoqué la Grande panne l’accompagnait, ainsi que Cesaria, une jeune orpheline adoptée par Lou. Voyage périlleux et incertain vers le Sud, au milieu du chaos, des Bougeurs et des Cybs.

Lou fait mémoire de ce long périple, de la rencontre avec les Amis de la Douceur, et raconte l’ultime sauvetage, dont elle, la guerrière, va prendre la tête malgré elle.

On retrouve avec plaisir cette héroïne, flanqué de son jeune double, Cesaria, qui va s’aguerrir à ses côtés comme Lou enfant avait dû s’aguerrir aux côtés de Guillaume qui l’avait sauvée de la mort au début de l’histoire. Le contexte est toujours celui de la menace que font peser les terribles créatures dégénérées qui s’enfoncent elles aussi vers le Sud et qui contaminent ou dévorent tout ce qu’elles trouvent de vivant sur le front immense de leur avancée. Lou et ses amis sont aussi poursuivis par le leader de Wim qui n’a pas pardonné leur défection.

On ne dévoilera pas toutes les péripéties de cette odyssée ni quelle solution poétique va faire barrage à la barbarie des Bougeurs et des Cybs. Jérôme Leroy fait encore passer de fichus quarts d’heure à Lou et ses amis qui vont frôler la mort plus d’une fois. Il boucle sa trilogie, d’une façon qui laisse entrevoir une « sortie de crise », en quoi son récit se distingue de bien des sombres dystopies. La fin de notre monde ne sera peut-être pas la fin du monde si la Douceur l’emporte enfin.

Écouter cette chronique (extrait lu à 2:09) :



Lou après tout – III. La bataille de la Douceur – Jérôme Leroy – Syros (554 pages, 17,95 €)

[1] Livre I : Le Grand Effondrement - Livre II : La Communauté.



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